Podcasts : à deux mois du Tour de France, les coureurs de l'équipe cycliste Groupama-FDJ se livrent comme jamais
Parler de soi pendant 30 minutes en tête à tête ? Pas vraiment l’exercice préféré des sportifs de haut niveau…
8 coureurs de l’équipe cycliste Groupama FDJ se sont pourtant prêtés au jeu. Tour à tour, Thibaut Pinot, Arnaud Démare, Stefan Küng, David Gaudu, Romain Grégoire, Valentin Madouas, Rudy Molard et Matthieu Ladagnous sont passés devant le micro du journaliste Patrick Chassé, qui leur a demandé ce qui les a construits et ce qui les fait vibrer, à part gagner des courses ou aider leurs coéquipiers à y parvenir.
Le résultat ? « Face à Face » une série de podcasts sincères, coproduits par Groupama et la plateforme « Dans la tête d’un cycliste », disponibles sur Spotify, Deezer, Google Podcasts et Apple Podcasts.
Bien sûr le vélo prend beaucoup de place dans leur vie et, même quand on essaie de parler d’autre chose, il est toujours un peu là. Mais le journaliste Patrick Chassé a voulu garder les courses un peu à distance pour interroger ces 8 professionnels sur tout ce qui tourne autour d’elles : quels autres sports ils pratiquent, dans quel milieu ils ont grandi, comment ils concilient le sport de haut niveau et les études, le sport de haut niveau et la vie de couple, quelle place occupe leur famille dans leur quotidien, la difficulté de rebondir après une défaite, la peur des chutes, le vélo plaisir, la projection dans la vie d’après, l’utilisation des réseaux sociaux…
La variété des sujets évoqués et les différents profils d’interviewés (ils n’ont ni le même âge, ni le même rôle dans l’équipe, et surtout pas la même personnalité) donnent tout leur valeur à ces témoignages et aident à mieux connaître le quotidien de ces 8 coureurs.
Qui a dit quoi ? Testez-vous !
1. « On a tout le temps peur de tomber. Mes potes qui font de la moto GP me disent : “Les grands malades, c’est vous ! Nous, sur notre moto, si on tombe, on a des airbags. Vous, avec vos bouts de Lycra sur le dos à 70 km heure”… »
2. « J’aime le foot populaire. Que le PSG gagne ou perde, je m’en fous, j’aime retrouver mes potes, boire des bières, chanter, danser. J’ai une petite part de folie, et je vis quand je suis en tribune. Je me défoule, je ne pense à rien. »
3. « La vie des femmes de coureurs est difficile, elles sont très souvent seules. Et puis, la pression, ce besoin de gagner et de réussir, ma femme le subit à la maison. Elle sait tout de suite si j’ai fait un bon entraînement, c’est mon premier poisson pilote. »
4. « J’ai passé 4 semaines en famille aux Etats-Unis, j’avais hâte de retrouver mon vélo ! Pour pouvoir aller dehors, bouger. Quand j’arrêterai le cyclisme pro, je n’arrêterai pas de rouler. »
5. « La génération de mon père a vécu des carrières sans téléphone, ils jouaient aux cartes, faisaient des conneries dans les chambres, nous les soirées sont parfois un peu tristes ! On ne passe plus de temps tous ensemble. »
6. « L’hiver j’ai besoin de m’évader. C’est pour ça que le trail me plaît, c’est moins prise de tête que le vélo. C’est un sport à chocs, conseillé pour toutes les blessures osseuses. Après ma carrière, je rêve de faire l’Ultra-Trail du Mont-Blanc ou la Diagonale des fous. »
7. « La place de la famille n’est pas assez mise en valeur dans le vélo. Si on n’est pas bien entouré, ça peut être néfaste à la performance. A la télé, on voit la course. Mais c’est le plus facile. On ne voit pas les sacrifices, l’alimentation, la préparation, se coucher tôt, se mettre des barrières…
Solutions : 1. Rudy Molard 2. Thibaut Pinot 3. Arnaud Démare 4. Stéfan Küng 5. Valentin Madouas 6. David Gaudu 7. Valentin Madouas