Groupama soutient le travail du Schift Project sur l’agriculture bas carbone, résiliente et prospère

22 juillet 2025

Face aux défis climatiques, l’agriculture est à la croisée des chemins : en France, elle représente 18% des émissions de gaz à effet de serre mais peut aussi fortement contribuer à la préservation de la biodiversité.

Comment transformer l’agriculture pour conjuguer décarbonation et viabilité économique des exploitations ?
Pour répondre à cette question, Groupama a soutenu une étude sur la décarbonation de l’agriculture. Ce travail a été mené par The Shift Project, une association d’intérêt général qui vise à éclairer et influencer le débat sur les défis climat-énergie en regroupant des scientifiques et experts de différents domaines. L’étude, qui prend appui sur une consultation à large échelle, auprès de 8000 agriculteurs, propose un scénario « de conciliation » ou central.

1er assureur de l’agriculture et Organisation Professionnelle Agricole, Groupama a apporté son soutien à cette approche scientifique et économique.

Découvrez les conclusions de ces travaux.


Si l’agriculture représente actuellement 18% des émissions de gaz à effet de serre en France, cette part a pourtant diminué de 16% depuis les années 1990, notamment à travers la réduction du nombre de cheptels bovins et la moindre utilisation de fertilisants.
A la fois dépendante de la biodiversité et acteur de sa préservation, l’agriculture est donc appelée à se transformer en profondeur, pour améliorer sa résilience, assurer sa viabilité économique et garantir notre souveraineté agricole.

Le plus souvent, les mesures proposées aux agriculteurs pour une agriculture bas carbone leur paraissent pertinentes mais ils y voient également une barrière économique importante.

Pour répondre à ces enjeux climatiques et économiques, The Shift Project a mené pendant 18 mois, une grande consultation des agriculteurs autour de la transformation du secteur, des emplois et compétences nécessaires à cette transformation, et de la place des technologies dans celle-ci.

Voici quelques-unes des pistes révélées par ce travail.

  • Faire évoluer les pratiques de fertilisation en remplaçant les engrais azotés minéraux par des légumineuses ;
  • Accroître la résilience des systèmes d’élevage : systèmes de polyculture, diminution des cheptels, décarbonation de l’alimentation animale… ;
  • Réduire les besoins énergétiques : utilisation de biocarburants ;
  • Actionner des leviers de résilience et de préservation de la biodiversité : adaptation des plantes cultivées et des techniques de culture, agroforesterie, systèmes d’élevage pâturant ;
  • Augmenter le stockage de carbone par l’agriculture : le potentiel de stockage de carbone par le secteur agricole est significatif, estimé par la recherche entre 29,9 Mt et 53,5 MtCO₂e sur une période de 30 ans. Il repose sur le déploiement massif de l’agroforesterie, des cultures intermédiaires et des prairies temporaires ;
  • Assurer la circularité des systèmes agricoles : redistribuer les élevages sur le territoire, recycler les minéraux et matières organiques ;
  • Repenser les flux logistiques : éviter la dépendance vis-à-vis des transports et du pétrole en relocalisant les productions quand cela est possible, et en répartissant les activités sur le territoire.

A partir de ces pistes et leviers, l’étude a imaginé des projections possibles ou scénarios de transformation du système agricole. Un scénario central ou « de conciliation » est présenté qui met en évidence un besoin de pragmatisme et de compromis entre priorités stratégiques.

Bien sûr, l’ensemble de ces pistes implique des arbitrages difficiles et les objectifs de transition du secteur agricole ne pourront être atteints durablement sans assurer la viabilité économique et la prospérité des fermes : l’accompagnement des agriculteurs est donc une priorité.

Pour connaître toutes les conclusions de l’enquête du Shift Project, cliquez ici.

Pour obtenir une synthèse du rapport, cliquez ici.

Contact presse Groupama et Gan